Qui suis-je pour ? Ou l’importance de se réapproprier son vécu !

Qui suis-je pour ? Ah, cette fameuse question qui revient régulièrement lorsqu’on est entrepreneur ! Qui suis-je pour donner un conseil à mes clients, qui suis-je pour prendre la parole sur les réseaux sociaux, qui suis-je pour me positionner en tant qu’expert ? Autant de questions qui peuvent nous faire tourner en rond et nous empêcher de passer à l’action !

Je crois que je pourrais écrire une thèse sur le sujet ( !), sur ce qui se cache derrière cette question au final, très profonde. Comme j’ai envie de vous donner des clés pour avancer et pour vous aider à communiquer, je vais plutôt explorer les différentes composantes de l’entrepreneur qui me semblent être un début de réponse.

Quand le doute s’immisce…

Quand on accompagne ses premiers clients, qu’on décroche une nouvelle mission, qu’on écrit son premier post ou son premier article de blog, on a beau être lancé dans l’entrepreneuriat, on peut se mettre à douter de soi, de ses compétences, de sa capacité à répondre à une problématique, jusqu’à parfois même se demander si on a bien fait de choisir cette voie (oui, parfois, on part loin dans notre délire !!)

question qui suis-je pour

C’est là qu’entre en jeu le fameux syndrôme de l’imposteur et la grande question existentielle « Qui suis-je pour ? »

Ce questionnement sur la légitimité me semble empreint d’une dualité :

  • d’un côté, on peut avoir peur de se mettre en avant, de s’imposer, de « délivrer sa science »,
  • de l’autre, on a surtout peur de ne pas être à la hauteur, de se tromper, de se ridiculiser…

On est alors capable de remettre en doute tout ce sur quoi on pouvait s’appuyer jusqu’à maintenant et surtout d’occulter ce qui fait notre richesse, notre force et même notre différence.

Pouvoir compter sur son expérience professionnelle

Les diplômes, les formations, les compétences issues de notre expérience professionnelle sont en général le premier socle sur lequel on peut s’appuyer pour se sentir légitime. Eh oui, le fameux papier tamponné qui nous dit qu’on est certifié, diplômé, on l’a et on y tient ! Normal, il porte la trace de ce dans quoi on s’est investi pour progresser, s’améliorer, évoluer.

Quand on est passé par l’entreprise avant de se lancer dans l’entrepreneuriat, les retours des collègues, des managers ou du dirigeant, on les a entendus. Ils sont comme des preuves de ce que l’on a été capable de réaliser. On peut s’appuyer dessus, il y aura même des gens pour témoigner et nous recommander.

Même si parfois (ou souvent ?), on se demande si on sera capable de re déployer dans un autre environnement ce qu’on a appris ou ce que l’on a déjà expérimenté ailleurs, on sait, au fond, qu’on peut compter sur cette expérience professionnelle.

Elle était inscrite sur notre cv, elle figure aujourd’hui sur notre profil LinkedIn, sur notre site Internet, on peut citer des exemples lors d’une rencontre avec un nouveau client ou dans un post sur les réseaux sociaux. Elle est fondée et justifiée.

tampon qui légitime l'entrepreneur

Faire de son vécu une force entrepreneuriale

Mais ce qu’on a vécu émotionnellement dans sa vie professionnelle ou dans sa vie personnelle, est-ce que ça compte ? Quelle est la valeur de notre parcours de vie ? Souvent la question se pose parce qu’être entrepreneur, ce n’est pas seulement vendre des prestations mais c’est aussi « se vendre ». Derrière la vitrine de notre activité se cache (et c’est d’ailleurs dommage qu’elle se cache !) toujours une personne riche de son parcours et qui en est là justement parce qu’elle a vécu un certain nombre de choses.

Je trouve que beaucoup d’entrepreneurs ne mesurent pas la richesse de leur vécu alors qu’il est souvent à la source de leur envie d’entreprendre :

  • parce que leur dernière expérience professionnelle ne s’est pas toujours bien terminée (et oui, on ne compte plus le nombre d’épuisements professionnels qui ont conduit à l’entrepreneuriat !),
  • parce qu’ils ont appris tous seuls, sur le tas (et être autodidacte, ce n’est pas toujours facile à assumer),
  • parce qu’ils sont curieux et aiment explorer des univers qui leur semblent parfois tellement différents (alors comment réunifier toutes ses facettes pour parler de soi ?).
le vécu de l'entrepreneur est entre ses mains

Et pourtant, c’est justement parce que ces entrepreneurs ont vécu de l’intérieur des situations pas toujours faciles, qu’ils sont à même de comprendre ceux qu’ils accompagnent. C’est parce qu’ils ont une capacité innée à intégrer des informations, qu’ils vont pouvoir les retranscrire pour les autres avec facilité. C’est parce qu’ils sont capables de faire des liens inhabituels entre des gens et des situations, qu’ils vont proposer LA prestation qui correspond.

Et pour ça, il n’y a pas de tampon « vécu et approuvé » !

Alors comment faire avec ce parcours de vie qui peut sembler parfois sinueux, incohérent ou douloureux ? Un parcours et des expériences que l’on peut même parfois rejeter alors que c’est justement là que se situe notre richesse et notre différence !  Je pense qu’il faut prendre le temps de le poser, de le revisiter, d’en parler. C’est, il me semble, un excellent moyen de se le réapproprier et pour certains de se réconcilier avec lui.

Combien d’entrepreneurs se rendent compte qu’ils sont finalement revenus à « ce dont ils rêvaient quand ils étaient petits » ou à ce qu’ « ils ont toujours senti au fond d’eux sans jamais se l’avouer » !

Et si notre personnalité faisait aussi la différence ?

Punchy, sensible, posé, dans l’action…, nous n’avons pas tous besoin des mêmes personnes pour nous accompagner là où nous avons envie d’aller. Alors pourquoi ne pas miser sur ce que l’on est, sur l’énergie que l’on dégage pour se connecter aux clients qui ont besoin de nous ?

Si ce que l’on a appris durant son parcours professionnel, ce que l’on a compris au cours de ses expériences personnelles sont des socles sur lesquels s’appuyer, puisons aussi dans notre personnalité pour nous différencier. Certes, nous ne capterons pas tout le monde mais nous nous connecterons à ceux qui sentent que nous sommes la bonne personne au moment où elles ont besoin.

Cela demande de croire en soi, d’assumer qui l’on est donc de se connaître aussi bien dans ses facettes lumineuses que dans ses recoins plus sombres. Encore une fois, il est nécessaire de prendre le temps de se poser pour se regarder.

Juste se voir soi, sans se comparer, sans se critiquer. Poser un regard doux et bienveillant sur soi pour se reconnecter à ce qui fait notre force. Sans oublier ses points de vigilance bien sûr ! Quand on est au clair avec soi, on est au clair avec les autres et avec ce que l’on propose.

se regarder dans un miroir comme une fleur

Alors « qui suis-je pour parler de moi et communiquer sur mon entreprise ? »

Si cette question revient souvent vous titiller et qu’elle vous bloque dans certaines actions, je vous invite à repenser à ces trois composantes qui me semblent être un socle fondamental sur lequel tout entrepreneur peut s’appuyer :

  • votre expérience professionnelle,
  • votre vécu,
  • votre personnalité.
poser ses fondamentaux d'entrepreneur pour être légitime

C’est bien cet ensemble qui donne de la valeur à ce que vous proposez aujourd’hui. L’important c’est de le ressentir, d’être au clair avec « vos fondamentaux », qu’ils soient bien ancrés pour que vous puissiez vous appuyer dessus sans douter, ni vaciller en permanence.

Quand j’accompagne un entrepreneur qui a du mal à se lancer dans sa communication, je revisite justement « ses fondamentaux » avec lui. Une fois posés et clarifiés, il est beaucoup plus facile de trouver son fil conducteur et de le déployer dans ses contenus. C’est tout ce cheminement que j’adore accompagner !

Si vous avez envie que je vous accompagne pour « poser vos fondamentaux  » et trouver les bons mots pour parler de vous, je vous invite à consulter mon offre Personal Branding et à me contacter.

Oui, mais moi… les réseaux sociaux, ça me stresse !

Publier des posts régulièrement sur Facebook ou LinkedIn, vous aimeriez pouvoir le faire. Commenter un post et exprimer votre avis sur un sujet qui vous tient à cœur, ça vous tente bien aussi. Mais voilà, à chaque fois que vous en avez l’occasion, vous hésitez, vous vous demandez quel intérêt cela va avoir, si vous allez réellement apporter quelque chose ou pire, si vous n’allez pas déclencher une polémique qui deviendra incontrôlable (oui, parfois nos peurs nous font un peu partir en délire ;-)) Résultat, vous ne touchez à rien tellement ça vous stresse… pourtant, on vous a dit que c’était important pour développer votre activité.

Rassurez-vous, quand on se lance dans l’entrepreneuriat, les réseaux sociaux font souvent cet effet-là ! L’objectif de cet article est de dédramatiser votre prise de parole digitale et de vous donner quelques conseils pour oser passer à l’action.

Les réseaux sociaux, une mise à nu pour l’entrepreneur 

Devenir entrepreneur, clairement, implique de s’exposer. A la différence d’un salarié qui pourrait plus facilement « se cacher » derrière la marque ou l’activité de son entreprise (et encore, ça se discute de plus en plus !), l’indépendant parle de lui. Qu’il présente ses produits, sa méthode, son parcours, ses valeurs, oui, il parle de lui, souvent « avec ses tripes » ou « avec son cœur » car il porte son entreprise, il en est le fondement.

En tant qu’entrepreneur, on peut alors facilement se mettre la pression et ne pas vouloir « se louper » que ce soit pour la création de son site web ou de son blog.

l'entrepreneur parle avec son coeur

Pour réaliser ces outils digitaux, on a, en général, l’impression de s’être déjà beaucoup livré. Oui, il faut se présenter, dire qui on est, ce qui nous fait vibrer, ce qui nous a amené à proposer telle ou telle solution, les bénéfices qu’elle va apporter, à qui… bref, se légitimer !

Viennent ensuite les réseaux sociaux et là, souvent, c’est le summum ! On créé ses comptes, parfois parce qu’il le faut bien (enfin, c’est ce qu’on se dit !) et puis les questions déferlent : qu’est-ce que je vais écrire ? Quand vais-je publier ? Et puis si j’écris, il va falloir répondre aux commentaires ? Et si je n’ai pas de commentaires ?

Entre la peur qu’il ne se passe rien et celle que tous les regards soient braqués sur soi, bonjour le stress !! Ces peurs peuvent malheureusement et facilement nous plonger dans l’immobilisme. Par crainte de mal faire, on ne fait rien et on se retrouve avec des comptes, certes, qui existent mais qui ne vivent pas ! Alors qu’on a tous plein de choses à dire, à raconter et à partager qui intéressent les gens avec qui on a vraiment envie de travailler. Si, si !

Les peurs liées aux réseaux sociaux

Pour beaucoup d’entrepreneurs, utiliser les réseaux sociaux à titre professionnel, pour développer leur activité, revient à plonger dans l’inconnu. Alors là, forcément, on se confronte à ses peurs parce qu’on ne maîtrise pas, parce qu’on tâtonne, parce qu’on découvre tout simplement et ça n’est pas toujours confortable.

Parmi celles qui reviennent souvent, j’ai noté :

  • la peur qu’il ne se passe rien,
  • la peur que « tout le monde » nous voit,
  • la peur de ne pas être intéressant,
  • la peur de se faire « happer » et que cela devienne chronophage,
  • la peur de se tromper dans les fonctionnalités,
  • la peur de recevoir un commentaire négatif et de ne pas savoir y répondre…

Il y en a sûrement d’autres mais je crois que les deux sources de stress liées aux réseaux sociaux sont clairement le temps que cela peut prendre et le regard des autres. Elles peuvent générer des émotions fortes d’autant plus quand on est sensible et que l’on prend souvent les choses « de plein fouet ». Cette prise de parole peut venir toucher à notre « identité d’entrepreneur », nous déstabiliser et nous faire tout remettre en question pour un post ! Pas mal d’entrepreneurs font « les montagnes russes » entre la montée d’adrénaline lors de la diffusion et la chute si les retours ne sont pas à la hauteur de ce qu’ils attendaient.

Si c’est ce que vous vivez, rassurez-vous, ces deux peurs peuvent se dépasser !

Quelques conseils pour se lancer sur les réseaux sociaux sans stress

Quel que soit l’outil de communication sur lequel vous allez vous exprimer, je suis sincèrement convaincue qu’il est important d’être bien ancré. Pour un entrepreneur qui souhaite se rendre visible sur les réseaux sociaux, cela veut dire : savoir pourquoi il y va et qui il veut toucher. Pour moi, ce travail est essentiel car il va vous permettre de reposer ce que j’appelle « Vos fondamentaux », de vous réapproprier votre vécu, votre parcours, votre motivation lorsque vous vous êtes lancé et de faire émerger un discours qui vous ressemble et avec lequel vous vous sentirez à l’aise et ce, peu importe le support de communication.

Grâce à cette étape vont se dessiner les thèmes sur lesquels vous êtes susceptible de prendre la parole : ceux qui vous intéressent, sur lesquels vous avez quelque chose à partager et qui vont toucher votre cible.

L’idéal est alors de vous construire un planning éditorial sur plusieurs mois, voire sur un an. L’avantage, vous pourrez anticiper tout ce qui peut l’être : des pics liés à une activité saisonnière, la participation à un événement… Bénéficier d’un planning de publications vous permettra de faire preuve de régularité dans vos diffusions et vous évitera de vous retrouver à rédiger dans l’urgence (ce qui peut parfois faire perdre ses moyens, surtout quand on a besoin de structure !) Vous pourrez aussi déterminer, à l’avance, vos types de contenus à diffuser (textes, visuels, vidéos) et planifier les temps et les ressources nécessaires à leur réalisation.

planning éditorial pour les réseaux sociaux

Disposer d’un planning vous permettra aussi d’anticiper les temps liés aux réponses aux commentaires. Quand vous posterez, vous vous assurerez que vous êtes bien disponible dans les heures et/ou les jours qui suivent votre publication. Si vous publiez et que vous partez 3 jours en formation sans regarder vos comptes, c’est dommage ! En étant à l’écoute des retours, vous aurez une source de stress en moins et puis, les algorithmes aiment bien la réactivité ! En répondant rapidement, vous aurez plus de chances d’être vu.

libérer ses peurs pour publier sur les réseaux sociaux

Dernier point : connaître ses sujets de prédilection et savoir comment les aborder grâce à une ligne éditoriale définie permet aussi de faire preuve de souplesse et de sérénité. Si vos axes de communication sont posés et que vous êtes à l’aise avec votre discours, vous pourrez facilement rebondir sur l’actualité, sur une phrase échangée avec un client et qui vous paraît une bonne idée de post ou d’article (c’est d’ailleurs ce qui a déclenché celui-ci !), partager et commenter les posts des autres tout en sachant que vous suivez votre fil conducteur.

Quand on se lance sur les réseaux sociaux, il est important d’accepter qu’on ne peut pas tout contrôler, cela fait partie du jeu. Mais vous pouvez mettre toutes les chances de votre côté pour agir sur ce qui dépend de vous. Sachez que la majorité des retours sont bienveillants et même très encourageants, surtout quand on ose dire qu’on se lance !

J’espère que ces conseils vous aideront à faire vos premiers pas sur les réseaux sociaux sans stress.

Si vous avez envie que je vous accompagne pour « poser vos fondamentaux » et élaborer votre stratégie éditoriale, consultez mon offre Personal Branding et contactez-moi. Vous aider à oser vous rendre visible, c’est ce qui me fait vibrer !